Vendredi 20 juin 2025, se tenait la réunion du Conseil départemental de la Haute-Marne.
La présence de Madame la Préfète marquait manifestement l’heure de la grande réconciliation avec le Président Lacroix.
Exit l’annonce sur Le Bon Coin et la mise en vente de la préfecture, des gendarmeries et du palais de justice.
Oublié, le projet de déposer les mineurs étrangers non accompagnés dans la cour de la préfecture. Place à un véritable festival d’échanges d’amabilités et de félicitations.
Nicolas Lacroix ne tarissait pas d’éloges envers le gouvernement à travers les actions de Madame la Préfète, qui, en retour, saluait les mérites du Président du Département.
Bref, l’ambiance était au beau fixe, et les sourires brillaient devant les caméras et la presse locale.
De quoi penser au regretté Jean Yanne et à son célèbre film :
« Tout le monde il est beau… tout le monde il est gentil »
Mais voilà, le journal citoyen de Haute-Marne est là pour témoigner d’une autre réalité.
Les questions qui dérangent
C’est l’élue Magali Cartagena qui a interpellé Madame la Préfète sur le projet hospitalier validé par l’ARS, l’État et le Président du Département.
Projet pourtant contesté par de très nombreux citoyens.
Il ne fallait pas s’attendre à ce que Madame la Préfète désavoue un projet défendu par l’État.
Car, comme chacun sait, si le système de santé français est à l’agonie, ce n’est sûrement pas la faute des responsables politiques qui dirigent le département et la France depuis quarante ans..
C’est donc en toute responsabilité que Madame la Préfète a répondu à Madame Cartagena que la direction choisie était la bonne, et qu’elle serait satisfaisante pour les citoyens.
Nous vous invitons à visionner la vidéo et à écouter les explications de Madame la Préfète.
À la fin de son intervention, nous avons jugé utile de rappeler la position des opposants au projet :
Médecins, chirurgiens, urgentistes, soignants, accompagnés d’élus dont les deux députés du département, de nombreux maires et des milliers de citoyens totalement ignorés par la majorité départementale, l’ARS, l’État et les autres instances publiques.
Et maintenant ?
À notre avis, si le projet Lacroix/ARS arrive à son terme — comme nous pouvons le supposer.
Bon courage à l’agence d’attractivité pour expliquer aux futurs candidats à l’installation en Haute-Marne que « la vie est ici. »
Il sera peut-être utile de préciser dans la plaquette d’accueil, comme l’avait lui-même indiqué Nicolas Lacroix à l’époque, qu’en cas d’intervention chirurgicale, il faudra prendre la route pour Dijon, Nancy, Reims, voire Paris…
Bon courage, également, pour convaincre de jeunes médecins généralistes ou spécialistes d’ouvrir des cabinets dans un département où les hôpitaux dits « rénovés » auront pour mission première… d’expédier leurs patients à plusieurs centaines de kilomètres pour se faire opérer.
Nous vivons une époque formidable
Le Citoyen