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"> Elections Européenne quand le JHM titre sur la PAC Julien Volot Maire de Signéville réagit

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Elections Européenne quand le JHM titre sur la PAC Julien Volot Maire de Signéville réagit

Le Journal de la Haute Marne titre la rubrique agricole en Elections Européennes la PAC Julien Volot Maire de Signéville réagit à lire dans le journal citoyen de Haute Marne

L'article du JHM élections européennes 2019 La PAC concrètement:

Il est des articles qui interpellent en période électorale. Dans le quotidien départemental le JHM un article vante les bienfaits de la PAC Politique Agricole Commune.



JHM 22 05 2019 Election Européennes la PAC

 

Julien Volot agriculteur et Maire de Signéville

nous à envoyé sa réaction qui, semble-t-il sera peut-être publié dans le JHM mais après les élections, est-ce parce que le jeune Maire s'est présenté à des élections sous l'étiquette Rassemblement National ? 

Bref voici le communiqué qu'il nous a confié et qui mérite d'être porté à la connaissance des citoyens tout autant que les remarque des agriculteurs qui apprécient la politique agricole commune telle qu'elle est.

La PAC, traitement des maux de l’agriculture…

La PAC conditionne effectivement la survie des agriculteurs  du département. Mais en quoi cette Politique s’attaque-t-elle réellement aux problèmes des agriculteurs ? N’est-elle pas seulement un traitement des conséquences des maux agricoles ?

Rappelons-le, ce dispositif européen provient du budget européen mais alimenté par la contribution Française. La France qui verse d’ailleurs plus que ce qu’elle ne reçoit. Et cette contribution alimente aussi des pays Européens qui n’ont pas les mêmes règles que nous.

Nous, agriculteurs, sommes livrés au libre-échange sans limite, sans barrières, et ces aides sont censées compenser. Mais ne serait-il pas plus judicieux d’éviter d’importer des denrées alimentaires qu’aucun agriculteur français n’aurait le droit de produire ?

Obliger ces produits à respecter nos normes environnementales, sanitaires et sociales aiderai sérieusement nos agriculteurs et protègerai nos consommateurs. La culture est exclue du champ des négociations commerciales internationales et permet de conserver un patrimoine culturel français exceptionnel. Alors appliquons ce principe à notre agriculture, exceptionnelle de par son excellence. Ces aides ne compenseront jamais les déséquilibres des traités de libres échanges.

Quant à ce dogme, de la puissance exportatrice de l’Union européenne, j’en suis pantois. D’après les statistiques de la commission européenne, nous ne sommes plus autonomes en matières premières agricoles qui nourrissent nos hommes et nos animaux (céréales et oléo protéagineux, principales productions du département). L’Union européenne a importé en 2018 plus de 62 millions de tonnes de soja, tourteaux, huile,  maïs pour n’exporter que 33 millions de tonnes, en grande partie de blé*.

Alors la Politique de l’Union Européenne qui maintient plus ou moins, et plus souvent moins que plus, la tête hors de l’eau des agriculteurs ne remplit plus ses objectifs de sécurité et autonomie alimentaires. Je ne peux pas m’en satisfaire, et au vu de la prochaine mouture de la PAC, je ne vois pas en quoi plus d’Union Européenne sauvera l’Agriculture Française.

Un échange international plus juste, une exception agriculturelle française, un stop aux traités de libre échange, et une réorientation des productions vers le marché intérieur me semblent essentiels pour accompagner les aides aux producteurs.

*Source :

https://ec.europa.eu/agriculture/market-observatory/crops/cereals/statistics_en

https://ec.europa.eu/agriculture/market-observatory/crops/oilseeds-protein-crops/statistics_en