2022, c'était hier : le temps ou M. Richard Papazoglou, président de la CCI 55-52 déclarait à propos d’Api Tech
« c’est une pépite qui fait la fierté de notre territoire ».
2025 C'est la faillite, la page du chant des sirènes qui avaient déclenché une aide de 500 000 € semble définitivement tournée.
Sur la photo à gauche, Frédéric Deprun (API-Tech), en compagnie de Benoît Michaud, PDG du groupe Mentor et associé majoritaire d’API-Tech.
2022, c’était hier : l’époque où M. Richard Papazoglou, président de la CCI 55-52, déclarait à propos d’API-Tech : « C’est une pépite qui fait la fierté de notre territoire. »
Il faut dire que la communication destinée à valoriser l’entreprise était particulièrement soignée.
Juillet 2023 :
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« Frédéric Deprun n’a pas volé son titre de roi de la pizza en distributeur. »
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« Le roi français des distributeurs automatiques de pizzas à la conquête des États-Unis. »
Il suffit d’effectuer une recherche en ligne sur Benoît Michaud pour constater que la communication est bel et bien au rendez-vous.
Il en est de même pour Frédéric Deprun
Les mots magiques pour les élus
En France, certains mots résonnent aux oreilles des décideurs politiques comme le chant des sirènes pour les marins. Et ici, nul doute : les mots étaient bien au rendez-vous. C’était un véritable carton plein :
« Usine, USA, roi de la pizza en distributeur, groupe, ambition, numéro 1 », etc.
La question est aujourd’hui légitime : les décideurs politiques ont-ils vraiment pris le temps de :
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Consulter les bilans (voir les extraits de l’année 2023) ?
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Observer la nébuleuse et l’enchevêtrement des sociétés formant le groupe « Mentor » ?
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S’informer sur la réalité de la « success story » de la filiale implantée aux États-Unis ?
Le journal citoyen met à disposition quelques documents que chacun peut librement consulter sur le site suivant : 👉
En 2024 et 2025, voici le type de communication que les dirigeants de ces sociétés ont choisi de diffuser.
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À la lecture de ces articles, nul doute, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et pourtant :
Extrait du bilan de l’année 2023 :
À la lecture du tableau des participations dans les filiales, on constate aisément que si "Amérique" il y a, ce n’est clairement pas le rêve américain :
23 047 € de capital, des capitaux propres négatifs à hauteur de 2 229 000 € et 1 688 469 € de pertes.
New York cède la place à une véritable « Bérézina ».
La filiale allemande n’est pas en reste, tenant la corde avec près d’un million d’euros de pertes.
Quant à « Just Queen », l’enseigne reine de la distribution de pizzas en machine, elle enregistre une perte colossale de presque 4 millions d’euros.
Et si l’on jette un œil à l’enchevêtrement des sociétés du groupe Mentor… bon courage pour suivre les échanges intersociétés, les participations croisées et les abandons de créances au profit de filiales aussi diverses que variées.
Citoyens, à vos calculettes !
Aujourd’hui, le rêve laisse place à la colère des salariés de Saint-Dizier :
Cette colère s’adresse au « Groupe Mentor », rebaptisé avec un humour rageur « Groupe Menteur ».
Mais elle n’épargne pas le maire de Saint-Dizier, interpellé par un panneau cinglant : « Brière, t’es où ? »
Le Journal Citoyen ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour le club Héraclès qui, en 30 ans d’exercice, n’a jamais touché un seul centime d’argent public — et que le maire poursuit judiciairement depuis bientôt trois ans pour les expulser.
Gageons que le président de l’association n’a pas consulté le manuel des sirènes et des mots magiques qui font vibrer et flattent l’égo des décideurs politiques.
Ne doutons pas un instant que Monsieur Brière mettra toute son énergie — ainsi que son armée d’avocats — au service des ouvriers d’Api-Tech, pour faire toute la lumière sur ce qu’il convient désormais d’appeler :
« La faillite du roi de la pizza en distributeur automatique »
Le souhait des citoyens :
Espérons que nos décideurs politiques — communaux, départementaux, régionaux et nationaux — ne cèderont pas à nouveau aux chants des sirènes d’un repreneur expert en la matière.
Il y eut en son temps « l’affaire des avions renifleurs », où les politiques avaient été ridiculisés, comme le disait le langage populaire,
par leur « manque de pif ».
Nous ne pouvons qu’inviter nos chers élus à relire la fable de La Fontaine « Le Corbeau et le Renard », et à méditer sur sa morale.
« Mon bon monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. »
Nous vivons une époque formidable
Le Citoyen