Le Journal Citoyen de Haute-Marne

La réunion du 24 mai 2024 a été pour le moins animée. Le dossier important du projet d’un plateau hospitalier à Rolampont a été remis sur le tapis par Magali Cartagéna.
L’élue mettant en avant que le Président avait approuvé le projet du gouvernement et de l’ARS sans même connaître le « capacitaire ».
Autrement dit, les nouveaux Hôpitaux « soutenus mordicus » par la majorité de Nicolas Lacroix offriront, au final demain aux patients, moins de lits qu’aujourd’hui !
Il n’en fallait pas moins pour déclencher une réaction agressive du Président qui perdait alors tout sens de la mesure.

Deux femmes à l’assaut face à une majorité partiellement absente

La majorité de Nicolas Lacroix était pour le moins clairsemée. Une bonne dizaine de conseillers départementaux manquaient à l’appel dont la fidèle sénatrice dont il est le suppléant.

Comment en de pareilles circonstances, ces deux femmes, Magali Cartagena et Laurence Robert-Dehault, pouvaient-elles avoir l’outrecuidance d’énoncer des vérités et mettre le doigt sur les défaillances du « seigneur et maître des lieux » ?

C’en était trop. Gesticulant sur sa chaise, le président furieux leur adressait alors une véritable « diarrhée verbale » d’une rare violence, attaquant même sans aucune pudeur Madame la Députée sur sa vie personnelle, laissant entendre que l’élue ne se faisait pas soigner dans le département.

Mieux encore, alors qu’il se faisait recadrer sèchement par Laurence Robert-Dehault sur les lieux où l’élue se ferait soigner, Nicolas Lacroix laissait entendre connaître les adresses des médecins de la Députée en déclarant :

« j’ai quelques adresses »

Doit-on en déduire qu’il suit régulièrement Madame la Députée dans sa vie privée ?
Était-il en filature ce samedi 25 mai pour être absent
à la cérémonie du cinquantenaire du lac du Der ?

C’est donc métamorphosé en « inspecteur gadget » que le président poursuivait la séance

 Extraits vidéo de la réunion flash info sur les dernières paroles du président Lacroix

Les illusions perdues de l’inspecteur gadget

La séance houleuse se poursuivait et les questions de la députée continuaient à agacer l’égo du « potentat départemental » qui répliquait par des phrases ayant peu de chance de figurer dans les grands manuels d’Histoire de France.

« Oui, ici, on fait de la politique » ou bien encore « les Hauts marnais nous regardent »

Au moment où il prononçait cette phrase, je jetais un œil à cette marée humaine censée suivre le débat sur le réseau social :

Le compteur Facebook de la noble assemblée affichait alors 23 spectateurs !

Un rude coup porté à l’égo pour tout roitelet en mal de reconnaissance et de destin national.

L’inspecteur Gadget si loin des préoccupations des Hauts marnais

Quand les citoyens de Haute-Marne ont, au quotidien et par milliers, les yeux rivés sur les tableaux lumineux des stations essences affichant :

Un litre de super 98 à plus de deux euros.

La préoccupation principale du Président du département, c'est de savoir où se fait soigner, Madame la Députée ? Une façon toute personnelle d’élever le débat ?

Au-delà de vos idées, saluons votre courage mesdames :

Quel que soit le jugement que les citoyens peuvent porter sur les idées portées par Mesdames Cartagena et Robert-Dehault au sein de l’assemblée départementale, méritent-elles d’être traitées de la sorte par le Président Lacroix ?

Que penser de ces femmes et ces hommes élus de la majorité qui, les yeux baissés ou le regard fuyant, n’ont pas le courage de rappeler à leur président les règles élémentaires de politesse et de courtoisie.

Il n’est pire lâcheté que celle de l’esprit.

Comment un président de département peut-il se vanter et avouer publiquement, s’informer et suivre à la loupe la vie privée d’une députée élue par une majorité de citoyens de Haute-Marne ?

Comment prétendre être républicain et s’abaisser à de telles pratiques ?

À vous de juger.

Nous vivons une époque formidable

Le Citoyen.