Le Journal Citoyen de Haute-Marne

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Haute-Marne l’hôtel restaurant le commerce à Nogent, un nouveau magasin d’État ?

Haute Marne Quand Les républicains jouent au Monopoly ils achètent des Hôtels

Ceux qui, comme moi, ont connu l’ex-URSS et l’organisation économique et politique de la société russe, ne peuvent s’empêcher d’y voir des similitudes avec le fleurissement en France et en Haute-Marne « De nouveaux magasins d’État ». 

Bars, restaurants, hôtels, centres de contrôles technique, épiceries, etc.
Autant de structures financées par l’impôt des citoyens et des commerçants Haut-Marnais et Français.
Ne parlons pas de financements européens, vaste escroquerie morale, puisque les Français depuis la création de l’union versent plus d’argent à la communauté qu’ils n’en reçoivent ! 

Bref, l’inauguration par la « nomenklatura locale » en fanfare et en grandes pompes de l’Hôtel Restaurant du Commerce à Nogent en est le parfait exemple.

Une ponction dans vos impôts à 3 millions d’euros (chiffres annoncés en 2022)...

 À l’heure où les restaurateurs subissent des difficultés incommensurables !

En 2022, la restauration a enregistré 4 434 liquidations judiciaires, représentant une augmentation significative de 112,7 % par rapport à 2021.
2 473 de ces défaillances concernaient des restaurants traditionnels, notant une hausse de 119,8 %. La restauration rapide, elle voyait ses défaillances augmenter de 109 %.

À peine sortie de la crise sanitaire, les restaurateurs aujourd’hui se prennent le mur du remboursement de PGE et comme tous les citoyens subissent les tarifs insupportables de l’énergie (électricité, gaz, carburants).

Ces courageux restaurateurs sont souvent caution personnelle de leurs emprunts.

Aussi, que peuvent-ils penser en voyant débarquer ces hôtels restaurant « d’État » financés par l’impôt bien loin venant les concurrencer ?

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Une inauguration calendaire et opportune en période électorale ?

Comme le titrait fièrement le quotidien local « Du beau monde, au commerce à Nogent »
Sous la plume du journaliste, les personnalités politiques s’auto-congratulaient pour cette magnifique réalisation.

Et dans un élan apolitique et totalement objectif, le contribuable lecteur pouvait y lire :

« … ce projet a profité de nombreux fonds, dont des fonds européens …. À l’approche des élections européennes, l’Europe, c'est loin, ce serait donc le moment de se défouler dans les urnes... »

Et de poursuivre et conclure par

« Certains surfent sur peur et difficultés, d’autres trouvent des solutions. À Nogent solution fut trouvée. »

La Pravda n’aurait pas fait mieux.

Donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure ?

C’est la vieille blague définissant le système économique communiste que nous pourrions traduire en l’occurrence par :

Donne-moi 3 millions d’euros, je te donnerai un hôtel restaurant à Nogent ?

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Nous pouvons comprendre que des citoyens approuvent ce genre d’initiative, les habitants des communes concernées peuvent se dire c’est bien cette épicerie qui ouvre dans le village.
Pour autant, ne vont-ils pas faire leurs courses à 10 kilomètres au supermarché précipitant l’épicerie ou la boulangerie vers la fermeture ?

Nombreux sont ceux qui réclament de petits hôpitaux de proximité, mais vont se faire opérer à Dijon, Nancy ou Reims ?

Les échecs de "café de village" et autres épiceries financées par les collectivités sont déjà malheureusement nombreux.

Les vraies questions ne sont-elles pas :

  • N’est-ce pas plutôt parce que les impôts et les charges sont trop élevés que les commerçants indépendants ont des difficultés et ferment ?
  • Est-ce le rôle des collectivités locales départementales de devenir épicier, restaurateurs, hôtelier, et de s’ériger en commerçant là où les vrais  professionnels ont fermé ?
  • Est-ce raisonnable d’investir 3 millions d’euros dans cette opération alors que des ponts donnent des signes de dangerosité depuis 2022 ?
  • Est-ce vraiment raisonnable dans un pays qui affiche trois mille milliards de dettes ?

Les Russes en URSS trouvaient sans aucun doute confortable ce système jusqu’à l’effondrement économique du pays.

Avant cet effondrement, leurs dirigeants mettaient en avant sans vergogne dans les médias l’efficacité de leurs actions en rejetant tous les autres systèmes.

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 Un article plein de sous-entendus

Les sous-entendus : mais qui sont donc les « certains » et les « autres » cités en références dans le quotidien départemental ?

« Certains surfent sur peur et difficultés, d’autres trouvent des solutions »

Le danger avec de telles allusions, c'est l’effet boomerang dont il convient de rappeler la définition.

L'effet boomerang : désigne un mécanisme psychologique, politique ou économique, où une action qui aboutit à la conséquence inverse de celle recherchée.

À titre d’exemple, si l’on reprend la phrase « Certains bla bla bla …. D'autres bla bla bla »

Nul doute que chaque citoyen peut s’adonner à l’exercice

« Certains préconisent une baisse de la TVA sur les carburants, d’autres non »

« Certains demandent la baisse des factures EDF, d’autres font confiance à l’Europe »

« Certains dénoncent l’insécurité, d’autres la dissimule »

« Certains veulent protéger les Français de l'immigration irrégulière, d autres sont pour la suppression des frontières »

« Certains dénoncent les gaspillages, d’autres achètent des véhicules de fonctions prestigieux »

Nous pourrions y passer la journée.

À chaque citoyen de mettre des noms sur « certains » et « d’autres »

Élections Européennes obligent 

En consultant les sondages sur les élections européennes, nul doute que nos braves citoyens s’apprêtent à voter pour « certains » et à en renvoyer « d’autres » à leur gestion et leurs dettes.

À voir l’ambiance médiatique, nul doute qu’il y a ceux qui déclarent

« vivement le 9 juin » et ceux « qui transpirent à l’idée des résultats du 9 juin »

Le Journal Citoyen de Haute-Marne sera une nouvelle fois au rendez-vous pour commenter la volonté du peuple.

Nous vivons une époque formidable.